Alors que le marché immobilier montrait des signes de reprise en 2024, les tensions politiques en France (chute du gouvernement Bayrou, dissolution potentielle, remontée des taux obligataires) inquiètent les acteurs du secteur. Entre opportunités à saisir et incertitudes à anticiper, comment les acquéreurs et vendeurs doivent-ils réagir ?
Immobilier : faut-il agir avant que la crise politique ne bloque à nouveau le marché ?
Le marché immobilier français n’en finit plus de tanguer. Après une année 2024 marquée par un net ralentissement des transactions, la reprise amorcée début 2025 est à nouveau fragilisée par l’instabilité politique. La récente chute du gouvernement Bayrou ravive les inquiétudes économiques, et certains redoutent un scénario déjà vu : attentisme, resserrement bancaire et nouvelle paralysie du marché.
Actuellement, les taux de crédit immobilier restent relativement attractifs : autour de 3,20 à 3,50 % sur 20 ans, selon Magnolia.fr. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs — mais qui pourrait ne pas durer. L’incertitude politique fait grimper les taux de l’OAT à 10 ans, indicateur de référence pour les banques. En cas de remontée brutale, les conditions de financement pourraient se durcir d’ici la fin d’année.
📉 “Une fenêtre d’opportunité existe, mais elle pourrait se refermer brutalement si le climat politique continue de se dégrader.” — Magnolia.fr
Des acquéreurs attentistes, des vendeurs inquiets
Selon Les Échos, l’instabilité actuelle pousse de nombreux ménages à suspendre leur projet immobilier. Les investisseurs institutionnels comme les particuliers freinent les acquisitions, en attendant un retour à la stabilité politique et économique. Résultat : un marché à nouveau bloqué dans certaines régions, avec des baisses de prix allant jusqu’à –8 % en Île-de-France au premier semestre.
Les vendeurs, eux, doivent composer avec cette frilosité et parfois ajuster leurs prix pour attirer les rares acheteurs décidés à passer à l’acte.
Le vrai levier d’économie : l’assurance emprunteur
Si le crédit reste accessible, c’est sur l’assurance emprunteur que les acquéreurs peuvent réellement optimiser leur budget. Encore trop souvent souscrite par défaut auprès de la banque prêteuse, cette assurance peut représenter jusqu’à 35 % du coût total du prêt.
Or, grâce à la délégation d’assurance, il est possible de faire jouer la concurrence : certains emprunteurs économisent plus de 20 000 € sur la durée de leur crédit, simplement en changeant d’assureur.
📅 Faut-il se lancer maintenant ?
Oui, si votre projet est mûr. Voici pourquoi :
-
Les taux sont encore raisonnables, mais pourraient repartir à la hausse.
-
Le marché est plus ouvert à la négociation, surtout pour les acheteurs bien préparés.
-
La délégation d’assurance offre un levier immédiat d’économie.
-
L’offre de biens reste conséquente, avec des vendeurs souvent plus enclins à discuter.
Mais attention : dans un contexte instable, il est essentiel de bien s’entourer (courtier, notaire, expert en assurance) et de prévoir une marge de sécurité (apport, capacité de remboursement, stabilité professionnelle).